Saint-Augustin (la Cité de Dieu, extrait) et Marco Polo, (le Livre des merveilles).

Document 1 : 



Document 2 : Illustration du Maître de Boucicaut, "Unicornes, dragons, cynocéphales, sciapodes, cyclopes", tirés du Livre des merveilles de Marco Polo, dans une édition du XVe siècle
- "cynocéphale" : du grec, "tête de chien".
- "sciapodes", du grec, "qui fait de l'ombre avec ses pieds". Voir le lien en cliquant ici

Le Livre des merveilles de Marco Polo : 
À la fin du XIIIe siècle, l’Europe chrétienne se prépare à la grande plongée qui, de la perte de la Terre sainte et de la Peste noire au grand Schisme, la conduira vers la Renaissance. (...) C’est à cette époque que trois marchands vénitiens, Nicolo, Mafeo et Marco Polo sillonnent le monde. De 1250 à 1270, les deux aînés visitent Constantinople, la Russie et poussent à travers l’Asie centrale vers la Chine. À partir de 1271, Marco Polo se joint à eux. Ils traversent les hauts plateaux d’Anatolie, l’Iran, le Haut Afghanistan, le Pamir et le Turkestan chinois pour arriver à Pekin. Seize ans de séjour en Chine permettent à Marco Polo de parcourir une partie importante du pays. Le retour les conduira vers d’autres contrées : l’Indochine, Ceylan, les côtes indiennes. Et même des régions jusqu’alors non visitées comme les côtes de l’Arabie, l’Éthiopie et le littoral africain jusqu’à Zanzibar seront fidèlement décrites à travers les témoignages recueillis. 
Le livre de Marco Polo se présente non seulement comme une géographie complète de son temps mais comme un témoignage unique qui étale aux yeux de l’Europe en crise les incomparables richesses et le degré de civilisation de l’Asie. Marco Polo clôt l’ère des géographes du légendaire pour ouvrir celle des précurseurs des explorateurs et des colonisateurs des temps modernes.

Les habitants merveilleux de Bargu
Marco Polo n’est pas allé au bord du Lac Baïkal, il ne fait qu’en rapporter ce qu’on lui a dit. Le peintre de l’enluminure interprète très librement ses propos en peignant trois monstres traditionnels des bestiaires antique et médiéval. 
- Pline l’Ancien dans le Livre V de son Histoire naturelle parle des Blemmyes comme d'un peuple situé en Abyssinie, sans tête et ayant les yeux et la bouche sur le ventre. 
- Selon le même auteur, citant Stécias, les Sciapodes sont un peuple de l’Inde n’ayant qu’un seul pied qui leur donne une agilité merveilleuse, et qui peut aussi leur servir de parasol. À l’occident de ce peuple, il s’en trouve un autre ayant les yeux sur les épaules, ce qui a pu inciter l’artiste à peindre un Blemmye à côté d’un Sciapode. 
- Enfin, les cyclopes sont depuis l’Odyssée des monstres bien connus à la brutalité légendaire.



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