STYLE / DISCOURS DIRECT
Au style direct,
on rapporte exactement les paroles d’un personnage, telles qu’elles ont été
prononcées.
- On utilise donc la ponctuation du dialogue ( :
« - )
- On conserve les temps verbaux utilisés par le personnage dont on rapporte les
propos.
- On garde également les personnes, les marques de lieu et de temps qu’il avait
choisies.
- Enfin, on conserve toutes les caractéristiques
vivantes du langage oral : apostrophe,
interjection, exclamation…
Ex : Le
professeur m’a dit : « Oh ! C’est un travail bâclé, je ne
suis pas satisfait de toi. »
Conseils pour écrire
un dialogue :
-
Ne vous
trompez pas sur la ponctuation :
« Après
tout, qu’est-ce que ça peut foutre ? fit-il. C’est extrêmement regrettable
mais je n’ai plus le choix.
-
Tu vas me tuer ?
-
Je n’ai pas le choix, répond
l’autre.
-
Alors dans ce cas,
adieu. » lâcha-t-il avant de partir.
d’après
Léo Malet
-
N’écrivez jamais de répliques inutiles. Par
exemple :« Bonjour, dit-il.
Par exemple :
« Bonjour, dit-il.
-
Bonjour »
répondit-elle.
=> Utilisez dans ce cas le dialogue
narrativisé : Ils se saluèrent.
-
Variez les verbes
de parole
Voir manuel.
STYLE / DISCOURS INDIRECT
Au style indirect,
on intègre les paroles d’un personnage sans interrompre le récit, dans une
proposition subordonnée.
- La ponctuation du discours direct disparaît donc (« - ?!). Toutes les phrases deviennent déclaratives.
- Les temps verbaux deviennent ceux du
récit, en respectant les règles de concordance des temps.
- Les marques de personnes grammaticales (adjectifs possessifs, pronoms
personnels, pronoms possessifs) dépendent de celui qui rapporte les paroles.
- Les marques de temps et de lieu sont modifiées.
- Les caractéristiques du langage oral
disparaissent.
Ex : Le
professeur m’a dit que c’était un travail bâclé, qu’il n’était pas satisfait de
moi.
Concordance des temps
Si le verbe introducteur est au passé (passé composé, passé
simple, imparfait, plus-que-parfait, passé antérieur) la concordance des temps
doit être appliquée.
STYLE DIRECT
|
STYLE INDIRECT
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Présent (Il disait : « Je suis… »)
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Imparfait (il disait
qu’il était…
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Passé composé (Il disait : « Je suis allé… »)
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Plus-que-parfait (Il
disait qu’il était allé…)
|
Futur simple (Il disait : « Nous comprendrons… »)
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Conditionnel de l’indicatif (Il disait que nous comprendrions…)
|
Futur antérieur (Il disait : « Nous serons
partis… »)
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Conditionnel passé de l’indicatif (Il disait que nous serions partis…)
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Impératif (« Venez ! »)
|
Infinitif (Il nous
ordonnait de venir)
|
Subjonctif présent (Il disait : « Il faut que
nous sachions »)
Subjonctif passé (Il disait : « Il faut que nous
soyons partis… »)
|
Subjonctif présent (Il
disait qu’il fallait que nous sachions)
OU
Subjonctif imparfait (Il
disait qu’il fallait que nous sussions)
Subjonctif passé (Il
disait qu’il fallait que nous soyons partis)
OU
Subjonctif plus-que-parfait (Il disait qu’il fallait que nous fussions partis)
|
Les marques de temps et de lieu
Style direct
|
Style indirect
|
Ici
Aujourd’hui
Hier
Avant hier
Il y a trois jours
Demain
Après-demain
Dans trois jours
L’année dernière
L’année prochaine
|
A cet endroit
Ce jour-là
La veille
L’avant-veille
Trois jours auparavant
Le lendemain
Le surlendemain
Trois jours plus tard
Il y avait un an
Dans un an de cela / l’année suivante
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Les subordonnées du style indirect
Lorsqu’on a transformé une phrase déclarative ou
exclamative, on obtient une subordonnée complétive COD du verbe introducteur.
Ex : Il
disait : « Je ne me sens pas très bien. »
Þ Il disait qu’il ne se
sentait pas très bien.
PS complétive –
COD du V. dire
Il
cria : « Je ne veux pas ! »
Þ Il
cria qu’il ne voulait pas.
PS complétive - COD du V.
crier
Lorsqu’on a transformé une phrase interrogative, on obtient
une subordonnée interrogative indirecte, COD du verbe introducteur (ce verbe
exprimant obligatoirement une interrogation ou une ignorance).
Ex : Il me
demanda : « As-tu fait tes devoirs ? »
Þ Il me demanda si
j’avais fait mes devoirs.
PS interrogative indirecte –
COD du verbe demander
===> L’interrogative
indirecte est toujours COD, même si elle pose une question sur les
circonstances (où, quand,…)
L’interrogative indirecte ne comporte plus aucune des marques de
l’interrogation directe (pas d’inversion du sujet, pas de locution
« est-ce que », pas de point d’interrogation).
STYLE / DISCOURS INDIRECT LIBRE
Au style indirect libre, on insère
des paroles dans le récit sans marque explicite : il n’y a ni verbe
introducteur, ni mot subordonnant, ni ponctuation particulière.
- Les paroles sont presque totalement intégrées à la narration.
- Les temps verbaux respectent les
règles de concordance des temps ;
- les marques de temps, de lieu,
les personnes grammaticales, sont celles du récit (comme au style indirect).
Mais le discours
indirect libre offre des possibilités d’expression plus riches que le discours
indirect : il peut conserver des
apostrophes, des exclamations, des interrogations, des expressions familières…
Il permet de reproduire les propos prononcés par un personnage, mais aussi ses
pensées par un monologue intérieur inséré dans le récit. Il rend l’énonciation ambiguë : qui
parle ? Le personnage ? le narrateur ?
Ex : Elle
abandonna la musique. Pourquoi jouer ? Qui l’entendrait ? (…) ce
n’était point la peine de s’ennuyer à étudier. (Flaubert – Madame Bovary)
Plantée devant l’Assommoir, Gervaise songeait. Si elle avait deux
sous, elle serait entrée boire la goutte. Peut-être qu’une goutte lui aurait
coupé la faim. Ah ! elle en avait bu des gouttes ! (Zola
– L’Assommoir)